Intervention de Gérard Dériot

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 16 mai 2006 : 1ère réunion
Audition de Mme Marie-Françoise Pérol-dumont présidente du conseil général de la haute-vienne et M. Gérard Dériot président du conseil général de l'allier représentants de l'assemblée des départements de france adf

Photo de Gérard DériotGérard Dériot :

a indiqué qu'il partageait en grande partie les convictions exprimées par Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont. A ce titre, il a souligné que le département constituait une collectivité de proximité permettant de répondre aux souhaits des citoyens de façon pragmatique et rapide, dans de nombreux domaines.

Il a indiqué que, selon ses observations, la présence des femmes avait profondément transformé les conseils municipaux et que ces derniers constituaient un exemple et un tremplin pour l'élection des femmes dans les conseils généraux.

Evoquant les difficultés de la conciliation de la vie politique avec la vie professionnelle et familiale pour les femmes, mais aussi pour les hommes, et notamment pour ceux qui exercent une profession libérale, il a douté de l'efficacité, à ce titre, de l'instauration d'un statut de l'élu qui ne pourrait apporter qu'une aide ponctuelle, par exemple en matière de garde des enfants.

a ensuite rappelé que le conseil général de l'Allier n'avait le plus souvent compté qu'une femme sur trente-cinq élus, jusqu'en 2001.

Précisant qu'il n'est pas toujours aisé de convaincre des femmes de se porter candidates aux élections cantonales, compte tenu de la difficulté particulière de ces élections où il faut se présenter seul, il a évoqué les conditions dans lesquelles ont pu être élues en 2001 dans son conseil général deux femmes, auxquelles ont été confiées des responsabilités de vice-présidentes dans des domaines traditionnellement dévolus à des hommes (agriculture et transports). Il s'est félicité du succès de cette démarche et de la qualité du travail accompli par ces dernières, et a précisé que son conseil général comptait aujourd'hui 4 femmes sur 35 élues.

Il a estimé que le scrutin uninominal, auquel il est attaché, participait de la nature même de la représentation géographique et de la gestion départementale. Il a cependant estimé qu'il convenait d'étudier plus en détail la possibilité d'introduire un scrutin de liste pour les cantons urbains, relevant que l'existence du canton était moins significative en ville qu'en zone rurale.

Par ailleurs, il a noté la progression des femmes dans la vie municipale. Elu d'un département rural comprenant 320 communes, il a constaté que, depuis 1977, le nombre de femmes maires était passé de 6 à 38, soit de 2 à 12 % de l'ensemble des maires.

Il a enfin souligné que la présence de femmes modifiait l'état d'esprit ainsi que la manière d'aborder les travaux d'une assemblée et constituait un apport indispensable. Il a toutefois noté la difficulté de trouver des solutions efficaces pour faire progresser cette parité de manière définitive.

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