De surcroît, les stress tests ont été réalisés trop rapidement. Plus précisément, il y avait trois sous-ensembles. Dès le printemps, il avait été décidé de faire un test sur les vingt principales banques européennes. Le travail a été engagé sur plusieurs mois, de façon interactive, fouillée et très sérieuse. Le second bloc concernait l'Espagne qui avait décidé de faire un stress test spécifique sur tout son secteur bancaire compte tenu de la pression apportée par les marchés. Enfin, le troisième bloc regroupait les autres Etats ne disposant pas de banques incluses dans le premier groupe et qui, par conséquent, ont dû conduire des tests dans une période très brève. A mon sens, il n'était guère possible de conduire des tests sur l'ensemble du secteur dans un délai aussi contraint.
Quelles les conclusions peut-on en retirer ? Tout d'abord, il faut des tests qui s'appliquent de la façon la plus générale possible à l'ensemble du système bancaire. Il ne faut pas seulement en prendre la moitié ou le tiers. Ensuite, il faut prendre le temps nécessaire pour les réaliser sérieusement et pouvoir se contrôler les uns les autres et avoir le temps de fouiller les différents paramètres. C'est notre ambition pour le prochain test, actuellement en cours de préparation.