Nous avons constaté que la doctrine de la BCE et de l'Eurosystème a évolué en ce qui concerne l'achat des titres. Il y a encore quelques mois, il était hors de question que les banques centrales s'engagent dans un tel dispositif qui aurait pu relancer l'inflation. Aujourd'hui, on cherche à stériliser immédiatement sur le marché autant de liquidités que celles générées par les achats de titres. Êtes-vous sûr de cette étanchéité que vous semblez admettre a priori comme inhérente à ce dispositif ? N'y a-t-il pas un risque de déperdition et, au fond, n'y a-t-il pas un risque que le taux d'inflation de confort, aujourd'hui situé à 2 % par la banque centrale américaine, évolue vers 2,5 % ou 3 % ? Le processus ne risque-t-il pas de conduire, pas à pas, à un retour de l'inflation admise par les banques centrales de façon beaucoup plus importante qu'elle ne l'est aujourd'hui ?