Suite à ces interventions, M. Thierry Roy a fait état des éléments suivants :
- l'ouverture à la concurrence du transport régional ne constitue nullement une obligation européenne et toute décision en ce sens ne pourra donc procéder que d'une décision politique nationale. Seul ce type de trafic pourrait être dévolu au moyen d'appels d'offres ;
- le risque « d'écrémage » du trafic peut s'illustrer à travers l'exemple d'un concurrent de l'Eurostar privilégiant les horaires les plus porteurs et abandonnant les autres à la société publique ;
- le bon niveau de sécurité actuel du système résulte à la fois du réseau, du matériel et de l'organisation humaine. Ainsi existe-t-il des marges sur lesquelles des opérateurs soucieux de rentabilité pourraient être tentés de faire porter la réduction des coûts ;
- les règles actuelles de tarification tendent essentiellement à orienter les usagers vers un remplissage homogène des trains et s'écartent de la logique d'un accès égal à tous les trains pour tous, quels que soient leurs moyens financiers ;
- tous les intervenants sur le marché ne supportent pas, au même titre que la SNCF, les coûts liés aux frais fixes du système ferroviaire ou à l'acquisition d'un haut niveau de sécurité, par exemple au travers de la formation de leurs personnels ;