Après avoir félicité l'ADEME pour son action, M. Marcel Deneux, rapporteur, a souhaité obtenir des précisions sur les soutiens aux biocarburants, sur l'efficacité du système permettant de révéler les pertes d'énergie par des photographies aériennes à infrarouge, et sur les blocages à l'amélioration de l'efficacité énergétique en France. En réponse, Mme Michèle Pappalardo a tout d'abord estimé que l'intérêt essentiel du procédé de la photographie infrarouge, utilisé notamment à Dunkerque, Gap et Reims, est pédagogique, puisqu'il est notoire que les maisons sont mal isolées, surtout par les toits ; son efficacité dépend surtout de la qualité des rencontres avec les citoyens qui accompagnent l'exposition des photographies, et de la présentation de solutions concrètes susceptibles d'être proposées pour réduire les pertes d'énergie. S'agissant des biocarburants, qu'elle préfère appeler « agricarburants », elle a souligné que le véritable bilan écologique de leur utilisation doit aller au-delà de la seule comparaison avec l'essence et prendre en compte tous les facteurs concourant à leur production, qu'il s'agisse par exemple des pesticides utilisés pour protéger la matière première végétale ou de la méthode de raffinage mise en oeuvre pour fabriquer ces carburants.