Ce rapport se situe bien au niveau de qualité que nous attendons d'un travail de la délégation sénatoriale à la prospective. J'en mesure l'intérêt si je prends comme exemple la ville de Dakar. C'est une ville que je connais bien avec son phénomène d'entropie et ses problèmes d'alimentation en eau ou en électricité. Un parti politique vient d'ailleurs de se créer dans cette ville avec comme slogan : « Il y en a marre » ; c'est la revendication principale des gens des quartiers face au manque d'équipements collectifs de base : eau, électricité, assainissement, transports. Si, en France, comme le souligne le rapporteur, la question de l'évolution des villes n'est pas au coeur des réflexions des candidats à l'élection présidentielle, en revanche en Afrique, cette question est au centre des préoccupations politiques des électeurs. Mais comment peut-on organiser ces villes gigantesques qui se développent de manière anarchique poussées par la pression démographique, la désertification rurale, les guerres civiles et l'attrait du monde urbain ?