Jusqu'ici, nous avons parlé de Google et de quelques autres grandes sociétés, pas du commerce électronique pratiqué par la grande majorité des entreprises. Je le constate, sans négliger l'inquiétude légitime suscitée par les délocalisations fiscales.
Le commerce électronique s'est développé autour de quelques pure players ou de produits techniques comme les voyages. Mais les principaux acteurs - eBay, Amazon, Fnac.com, Cdiscount, Priceminister, etc - ne sont plus que la partie émergée de l'iceberg, et l'on compte désormais 80 000 sites en France. On observe depuis cinq ans une convergence des modèles entre pure players et réseaux traditionnels, magasins en dur et succursalistes, qu'il s'agisse des catalogues, des prix ou de la mise à disposition des produits. Chez Toys R'Us ou Castorama, le consommateur est ainsi invité à venir récupérer en magasin le produit réglé en ligne. C'est le cas également d'un groupe de vingt libraires de l'Est parisien, qui ont créé, avec succès, un portail de vente en ligne. La Fnac fait 10 % de son chiffre d'affaires sur Internet, mais le consommateur va chercher le conseil, et souvent le produit, en magasin. Idem chez Darty.