L'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (Opeps) s'est réuni au Sénat, sous la présidence de M. Nicolas About, sénateur, président de l'Opeps.
a rappelé qu'après avoir successivement porté son attention sur le handicap de l'enfant en 2004, puis sur les causes et les conséquences de l'obésité en 2005, l'Opeps a confié au Sénat une étude sur la politique de lutte contre les infections nosocomiales pour l'année 2006, dont les conclusions seront présentées par M. Alain Vasselle à la fin de la session. Pour 2007, trois sujets sont susceptibles de faire l'objet de l'étude conduite par le Sénat.
Le premier sujet porte sur les troubles musculo-squelettiques (TMS) d'origine professionnelle, qui constituent une question majeure pour la santé au travail, du fait des coûts qu'ils entraînent pour les entreprises comme pour la branche accidents du travail de la sécurité sociale et des conséquences sanitaires et sociales préoccupantes - souffrance chronique, réduction de l'aptitude au travail - pour les personnes qui en sont atteintes. Le problème est au coeur de la réflexion des partenaires sociaux sur la pénibilité au travail, qui touche un nombre croissant d'individus et reflète la persistance des inégalités de santé en France. Sur ce thème, l'Opeps pourrait dresser un panorama des différentes pathologies, étudier leurs conséquences sanitaires, économiques et sociales, évaluer les stratégies de prévention existantes et réfléchir aux moyens de les améliorer et d'assurer une juste reconnaissance de ces maladies.
Le deuxième sujet envisageable se rapporte à la politique vaccinale de la France, dont la crise du chikungunya à la Réunion et la menace de la grippe aviaire ont récemment montré les limites. L'objectif de l'étude serait de faire le point sur le résultat sanitaire des actions menées, d'apprécier l'efficacité de la politique vaccinale actuelle au regard des nouvelles pathologies et des risques sanitaires inédits, d'imaginer comment elle peut être conciliée avec le respect du principe de précaution et d'évaluer la capacité de la recherche et de l'industrie pharmaceutique françaises à trouver et à produire de nouveaux vaccins.
Un troisième thème pourrait être celui de la prise en charge de la douleur, afin de dresser le bilan des actions menées dans le cadre du programme national de lutte contre la douleur 2002-2005, de réfléchir aux progrès qui restent à accomplir dans ce domaine et qui seraient susceptibles de faire l'objet d'un second train de mesures.