Intervention de Maryvonne Briot

Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé — Réunion du 30 mars 2006 : 1ère réunion
Médicaments — Médicaments psychotropes - communication

Maryvonne Briot, députée :

a indiqué que les chercheurs se heurtent également à l'insuffisance des données sur l'usage à long terme des psychotropes par une même population. En outre, les études disponibles ne permettent pas de dégager les caractéristiques des gros consommateurs.

Les premiers résultats semblent toutefois montrer que l'idée d'une surconsommation française doit être abordée avec nuance car, s'il existe effectivement un écart pour les anxiolytiques, la consommation des antidépresseurs est comparable à celle des autres pays européens.

Concernant le second axe de travail sur les facteurs explicatifs de l'évolution de la consommation de médicaments psychotropes, les études existantes sont en cours d'analyse et devraient permettre de mieux connaître les prescriptions, de les analyser au regard des bonnes pratiques et de les expliquer, notamment par le comportement des prescripteurs. Il apparaît d'ores et déjà que les prescriptions de psychotropes sont très encadrées. En outre, les stratégies des industries pharmaceutiques ne semblent pas plus agressives en France qu'ailleurs, sous réserve de l'effet que peut avoir le prix - plus bas - du médicament en France sur le volume des ventes.

Elle a ensuite abordé le troisième thème de l'étude : l'utilisation des psychotropes au regard des recommandations de bonnes pratiques. L'objectif est de savoir s'il existe un usage inapproprié de psychotropes et d'estimer son impact sur la population, notamment en étudiant la relation entre antidépresseurs et suicides chez les adolescents, ainsi que son coût. A ce stade, elle a indiqué que la partie de l'étude relative au coût des prescriptions inappropriées sera probablement difficile à mener à bien. L'intérêt des psychotropes apparaît, en revanche, avéré dans la prise en charge des troubles psychiatriques - aussi bien pour les enfants que pour les adultes -, même si le problème de l'élargissement des indications demeure.

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