Intervention de Maryvonne Briot

Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé — Réunion du 30 mars 2006 : 1ère réunion
Médicaments — Médicaments psychotropes - communication

Maryvonne Briot, députée, rapporteure :

s'est engagée à vérifier que les conclusions de l'étude n'auront pas pour effet de servir un mode quelconque de traitement au détriment de l'objectivité et des bonnes pratiques. Elle a ensuite traité de l'efficacité des actions engagées par les pouvoirs publics et l'assurance maladie pour lutter contre les prescriptions inadaptées, qui constitue le quatrième thème de l'étude. Un courrier a été adressé aux directeurs des caisses d'assurance maladie et à plusieurs institutions, notamment l'Afssaps et la Direction générale de la santé (DGS), pour évaluer les actions de maîtrise médicalisée de la consommation de psychotropes. L'analyse doit aussi se fonder sur les résultats de la mise en oeuvre du plan santé mentale 2005-2008. Il s'agit notamment d'évaluer si les responsabilités sont bien réparties entre les institutions chargées d'optimiser les prescriptions. Elle a déploré que seule la DGS ait répondu à ce jour.

Concernant le cinquième point relatif aux alternatives thérapeutiques (techniques biologiques non médicamenteuses, thérapies non allopathiques, méthodes psychothérapiques), Mme Maryvonne Briot, députée, rapporteure, a rappelé que l'étude doit estimer le nombre de patients actuellement traités par les médicaments psychotropes qui pourraient être pris en charge différemment et évaluer les moyens à mettre en oeuvre pour promouvoir les traitements alternatifs, notamment à travers la formation initiale et continue des professionnels de santé. Sur ce point, l'avancement de l'étude est satisfaisant : les laboratoires Boiron ont fourni des informations sur la vente des produits homéopathiques et les analyses sont en cours concernant les méthodes psychothérapiques. Toutefois, il paraît difficile de distinguer, pour le recours aux alternatives, les personnes souffrant de troubles psychiatriques avérés de celles présentant une « souffrance psychique ».

Le sixième axe de travail, intitulé « comment sortir de la dépendance ? », consiste à évaluer le risque de dépendance sur l'ensemble de la population et à exploiter les données existantes concernant les méthodes de sevrage chez les sujets dépendants. Sur ce thème, elle a indiqué que plusieurs études sont en cours d'analyse.

Enfin, elle a fait valoir que l'état d'avancement général de l'étude n'a pu encore aboutir à des propositions de recommandations pour l'action publique.

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