A M. Bernard Seillier, rapporteur, qui lui demandait s'il serait possible de faire de l'observatoire une institution dont les indicateurs seraient systématiquement pris pour référence, Mme Agnès de Fleurieu a répondu qu'il n'était pas en lui-même producteur de statistiques, mais qu'il utilisait celles fournies par d'autres organismes spécialisés, comme l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Elle a souligné les difficultés de communication et de coordination dans la diffusion des informations statistiques, estimant que des institutions telles que le Conseil national de lutte contre l'exclusion (CNLE) et le Conseil national de l'information statistique (CNIS) seraient à même d'y remédier en les centralisant. Elle a mentionné combien était délicate, du fait d'enjeux politiques, la remise, chaque année, du rapport de l'ONPES, ajoutant qu'il possédait aujourd'hui un site Internet et diffusait une lettre électronique.
A M. Bernard Seillier, rapporteur, qui lui demandait si l'échelle européenne constituait un niveau pertinent pour la conception et la diffusion d'indicateurs statistiques, Mme Agnès de Fleurieu a répondu par l'affirmative, évoquant en ce sens le caractère de plus en plus transeuropéen des phénomènes observés (migrations, accueil de réfugiés, emploi, pouvoir d'achat ...), et se félicitant de la prise en compte croissante de cet élément par la Commission européenne. Estimant que la présidence française de l'Union européenne serait une occasion de travailler en ce sens, elle a fait remarquer que la France était le seul Etat membre à disposer d'un outil d'observation aussi clairement identifié.
Soulignant la très grande crédibilité des publications fournies par l'ONPES, due notamment à sa composition, M. Bernard Seillier, rapporteur, a appelé à valoriser davantage ses travaux.