A Mme Annie Jarraud-Vergnolle, qui l'avait interrogée sur les critères présidant au choix des indicateurs retenus, Mme Agnès de Fleurieu a précisé qu'ils différaient légèrement en France de ceux de l'Union européenne. Cette dernière fixe en effet à 50 % du revenu médian le seuil de pauvreté, quand notre pays le situe à 60 %. Estimant que les deux types d'indicateurs étaient complémentaires, elle a énuméré les principaux indicateurs mis au point par l'ONPES. Insistant sur l'importance de celui mesurant l'intensité de la pauvreté, elle a cité les indicateurs de pauvreté de la population en emploi, ainsi que de conditions de vie, qualifiant ce dernier de délicat à élaborer et utiliser. Relayant la revendication de nombreuses associations, dont ATD Quart Monde, de mieux associer les publics concernés à l'élaboration des indicateurs, elle fait référence à ceux mesurant le nombre de bénéficiaires de minima sociaux, la persistance dans le RMI ou encore le renoncement à des droits fondamentaux, tels que l'accès aux soins, au logement ou à l'emploi. Mentionnant l'existence parallèle d'indicateurs issus de la loi organique sur les lois de finances (LOLF), intégrés dans le plan national d'action pour l'inclusion (PNAI) ou provenant d'institutions européennes, elle a souligné pour conclure que ceux de l'ONPES s'attachaient plus particulièrement à décrire des situations statiques.