convenant des progrès à faire dans ce domaine, a évoqué une décision de justice récente qui a contraint l'éducation nationale à réintégrer un enfant autiste dans le système ordinaire.
A cet égard, le professeur Jean-Claude Ameisen a fait valoir que la scolarisation des enfants autistes suppose une formation spécifique des enseignants et des auxiliaires de vie scolaire (AVS). Il a mentionné le cas exemplaire de la Belgique, où le ministère de l'éducation a un rôle pivot, qui a su valoriser la participation des enseignants à la rééducation des enfants et celui de l'Italie qui a choisi de diviser par deux les effectifs des classes qui accueillent les enfants autistes. En Suède, tous les enfants autistes sont scolarisés. Il a évoqué le caractère encore plus dramatique du devenir des adultes.
Puis il a déploré l'impossibilité pour les familles de choisir les modalités de prise en charge adaptée à la pathologie spécifique de leur enfant, du fait de l'insuffisance des structures d'accueil et des réticences de la France à mettre en oeuvre les méthodes nouvelles de rééducation utilisées dans les autres pays. Il a appelé de ses voeux une évolution des mentalités sur ce sujet, citant notamment le programme suédois « Included in society » qui organise l'intégration des autistes dans la vie sociale en leur accordant parallèlement l'aide la plus appropriée à leur situation.