a rappelé les liens culturels, religieux et même familiaux qui unissent l'Iran à l'Irak, alors même que huit années de guerre imposées par le régime de Saddam Hussein ont opposé les deux pays. Il a rappelé que l'Iran avait été le premier pays dans la région à reconnaître le processus politique irakien après la chute de Saddam Hussein en raison de son intérêt à la stabilité de l'Irak. Ce processus politique a suscité l'inquiétude de pays arabes de la région quant à l'émergence d'une domination iranienne et donc chiite en Irak, ce qui n'a pas de sens. Il a considéré qu'il serait extrêmement dangereux d'aller vers une communautarisation de l'Irak. Il faut redonner à chaque groupe une vision nationale du pays. On ne peut attendre le calme tant que la présence américaine se maintient. Un calendrier de retrait doit être annoncé de manière à ne pas donner de prétexte aux éléments extrémistes et terroristes pour créer des affrontements entre sunnites et chiites et les Irakiens doivent être soutenus dans l'amélioration de la formation de leurs forces de sécurité, l'armée et la Police, et dans la reconstruction de leur économie.
a souligné que le Liban était un point d'intérêt commun entre l'Iran et la France. Une grande méfiance sépare les différentes factions libanaises mais la France, l'Iran, l'Arabie saoudite et la Syrie peuvent les aider à la surmonter et à travailler ensemble en veillant à éviter les interférences dans les affaires intérieures du pays, car les Libanais sont très sensibles à l'égard des modèles imposés de l'extérieur.
A M. Robert del Picchia qui l'interrogeait sur les investissements français en Iran, M. Ali Ahani a rappelé que de grands projets avaient été lancés par des entreprises comme Peugeot ou Total. Avec 6,2 % du marché iranien, la France occupe la troisième place, derrière l'Allemagne et l'Italie. Elle pourrait occuper le premier rang en raison d'une perception positive de la part de la population. L'Iran a mené de nombreuses réformes en faveur des investissements étrangers et a signé un accord bilatéral avec la France sur la protection des investissements ; ce qui constitue un instrument efficace pour les entreprises françaises désireuses d'investir en Iran.
En conclusion, M. Ali Ahani a appelé à la vigilance à l'égard du groupe terroriste des Moudjahiddines du peuple, classé comme terroriste par l'Union européenne, et dont le siège est situé en banlieue parisienne. Il a indiqué que ce groupe était détesté de l'opinion iranienne et qu'il fallait se garder des actions de ses membres qui se présentent sous différentes couvertures (par exemple, le Conseil National de la Résistance Iranienne) pour piéger les personnalités politiques françaises et abuser de leur confiance.