Intervention de Gérard Bailly

Commission des affaires économiques — Réunion du 16 janvier 2008 : 1ère réunion
Agriculture — Elevage ovin - examen du rapport d'information

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly, rapporteur :

Estimant que la filière conserverait un avenir dès lors qu'elle serait soutenue par les pouvoirs publics, les élus et les consommateurs, M. Gérard Bailly, rapporteur, a dressé la liste des propositions contenues dans le rapport pour favoriser son redressement :

- une compensation équitable des handicaps par rapport aux autres filières, passant par une revalorisation de la prime « ovin », actuellement inférieure de 25 % par unité de gros bétail (UGB) à celle octroyée aux bovins, à 125 % du montant de cette dernière. Rapportant que le ministre de l'agriculture et de la pêche était bien sensibilisé à cette demande et la défendrait lors du « bilan de santé » de la PAC sous présidence française, il a évoqué le possible octroi, en attendant cette éventuelle revalorisation, d'une prime d'urgence au maintien du troupeau de brebis allaitantes de 15 euros par brebis, ou bien le versement de 100 euros par UGB ;

- une véritable régulation des prédateurs. Le coût exorbitant de leur conservation et la difficulté d'obtenir une autorisation de tir ont rompu le dialogue entre les éleveurs et l'administration, a-t-il constaté. Il serait opportun de transférer une partie des crédits consacrés aux prédateurs vers le soutien de la filière, de réduire substantiellement leurs populations, comme l'a également préconisé un rapport établi par le député Christian Estrosi, et de mettre en place de nouveaux moyens de défense active comme passive, les chiens de bergers -dits « patous »- posant parfois des problèmes de cohabitation avec les usagers des zones de montagne ;

- une adaptation du foncier, passant par un regroupement des parcelles et une promotion de la gestion collective et associative des espaces pastoraux, comme c'est le cas dans les Hautes-Pyrénées ;

- un développement des pôles d'excellence rurale afin de mettre en synergie tous les acteurs de la filière, « de l'élevage à l'étal », pour créer un réel effet d'entraînement à une échelle régionale ;

- un renforcement de la modernisation des bâtiments d'élevage, dont la rénovation permettrait de gagner en productivité, en respect de l'environnement, mais aussi et surtout en confort de travail ;

- une adaptation du mécanisme d'assurance récolte à l'élevage ovin, afin de prendre en compte les risques sanitaires et de santé animale ;

- un renforcement de la génétique ovine et de l'insémination artificielle, à laquelle il est encore peu recouru ;

- une restructuration de l'organisation économique de la filière, dont la couverture en groupements de producteurs est encore faible.

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