Je voudrais évoquer la liaison en gestation entre Toulouse et le bassin de Castres-Mazamet. Telle qu'annoncée dans le SNIT, elle prendra la forme d'une autoroute. Or, au moment où je vous parle, il existe toujours un clivage très fort entre les tenants d'une autoroute, plutôt situés dans le Tarn, d'une part, et le conseil général et un grand nombre d'associations de Haute-Garonne, d'autre part, qui contestent ce choix, pour au moins deux raisons. La première est que cette infrastructure va justifier des ouvrages coûteux en raison du caractère inondable de certains territoires traversés. La seconde, plus importante encore, est qu'une autoroute est par définition dévoreuse d'espace. Or l'espace concerné, le Lauragais, est le territoire le plus fertile du département. S'y surajoute le problème du financement. In fine, l'utilisateur serait assujetti à la double peine puisqu'il serait à la fois le payeur-usager et le contribuable. Pour toutes ces raisons, un clivage exprimé il y a maintenant quelques semaines et quelques mois perdure. Au-delà du financement que j'évoquais, il y a peu de chance que la collectivité locale à laquelle j'appartiens apporte sa contribution. Je prends bien sûr la précaution oratoire de dire que personne ne saurait contester l'utilité de moyens de transports qui puissent effectivement désenclaver le bassin Castres-Mazamet. Mais si l'on met en regard l'aménagement existant, qui a justifié d'ailleurs des investissements très importants de la part du conseil général, et l'estimation du temps de trajet gagné grâce à la réalisation de cette nouvelle infrastructure, je me demande si le jeu en vaut vraiment la chandelle.