Cela fait dix-huit mois que notre commission, tout comme d'ailleurs les élus des Français de l'étranger, se penchent sur le devenir de l'AFP. Il faut pérenniser et développer cette parole française, dont la fiabilité est reconnue. Si nous sommes conscients qu'une évolution du statut s'impose - le Sénat est à la pointe dans le domaine de l'information ! - nous redoutions et la privatisation, et l'étatisation. Une agence de presse aux mains de l'État serait décrédibilisée. Les différents représentants syndicaux reconnaissent que le mode de gouvernance issu du statut de 1957 est obsolète. La presse quotidienne, régionale et nationale, cliente de l'agence, détient 80 % des voix au conseil d'administration : outre la confusion d'intérêts qu'elle induit, cette répartition ne représente pas la réalité de la diffusion de l'AFP, qui est pour l'essentiel internationale.