Puis, présentant la partie du rapport consacrée à la production d'électricité au nom de M. Jean-Marc Pastor, rapporteur de la mission commune d'information, M. Bruno Sido a d'abord rappelé que l'indépendance énergétique constituait l'une des formes de l'indépendance politique et que la garantie de la sécurité d'approvisionnement impliquait de disposer de moyens de production en nombre suffisant et disponibles à tout instant pour répondre à la consommation. Il a ainsi souligné que la France avait parfaitement intégré ces règles de base en développant plusieurs outils pour étudier, contrôler et orienter les conditions de l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité, à l'instar du bilan prévisionnel élaboré tous les deux ans par Réseau de Transport d'Electricité (RTE) et de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de production électrique, arrêtée par le ministre chargé de l'énergie.
Tout en notant que la PPI, gage de diversité des sources de production, était la traduction concrète de la politique énergétique, il a considéré que ces dispositifs, relevant pleinement de la maîtrise publique du secteur, permettaient d'anticiper et de prévenir les risques de défaillance de l'offre d'électricité, comme le démontrait la résorption probable au cours des prochaines années du déficit du parc français pour subvenir aux besoins d'électricité en période de pointe, identifié par RTE dans son bilan prévisionnel de 2005, grâce aux investissements dans les moyens de semi-base et de pointe récemment programmés par les électriciens.