a relevé que la mission devrait prochainement rencontrer M. Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, pour lui présenter les conclusions de ses travaux, et allait adresser le rapport au président de la Commission européenne ainsi qu'aux commissaires chargés de l'énergie et de la concurrence. En conclusion, il a indiqué que la sécurité d'approvisionnement électrique nationale était actuellement garantie dans des conditions satisfaisantes, mais que l'insertion de la France au sein de la plaque européenne interconnectée impliquait de prendre pleinement en compte l'évolution des systèmes électriques des pays voisins. Il a plaidé, en conséquence, en faveur d'une régulation plus structurée du secteur, évolution qui ne pourrait être que graduelle. Estimant que bon nombre de pays européens enviaient à la France les avantages dont elle bénéficie avec son parc nucléaire, il a réaffirmé son opposition à toute évolution faisant de la France le « poumon nucléaire » de l'Europe. Enfin, il a jugé que le marché libre ne pouvait être rejeté en bloc, soulignant que des procédures concurrentielles, à l'instar des démarches entreprises par RTE pour l'alimentation électrique du nord de la Bretagne, pouvaient apporter des solutions. Enfin, au sujet du renouvellement du parc nucléaire, il a estimé indispensable, pour éviter toute rupture dans la continuité du parc nucléaire français, de trouver l'équilibre le plus efficace possible entre la prolongation de la durée de vie des centrales actuellement en service, qui sera décidée au cas par cas par l'Autorité de sûreté nucléaire, la mise en service de réacteurs EPR et le déploiement de réacteurs de quatrième génération, prévu pour l'horizon 2040.