a rappelé que le français occupait encore aujourd'hui une place privilégiée en Roumanie.
« Île de latinité entourée d'une mer slave », la Roumanie est un pays de tradition francophone depuis plus de deux siècles, notamment depuis le soutien apporté par Napoléon III à la création de l'Etat roumain.
La culture et la civilisation françaises ont laissé une forte empreinte dans l'héritage culturel roumain, comme en témoignent les nombreux artistes roumains qui se sont établis en France ou qui ont choisi le français comme langue d'expression, comme la poétesse Anna de Noailles, les écrivains ou philosophes Mircea Eliade, Emile Cioran, Tristan Tzara, Eugène Ionesco, le sculpteur Constantin Brancusi ou encore le compositeur Vladimir Cosma.
Aujourd'hui encore, le français est parlé par un Roumain sur cinq.
La Roumanie est d'ailleurs membre à part entière de l'Organisation internationale de la francophonie.
a toutefois indiqué qu'à l'école le français subissait une lente érosion et qu'il était de plus en plus concurrencé par l'anglais.
Le français, qui a été pendant longtemps la première langue étrangère enseignée dans le système éducatif roumain, se situe au deuxième rang après l'anglais, le taux d'élèves apprenant le français étant passé de 46 % en 2000 à environ 42 % en 2009, alors que, dans le même temps, la part d'anglicistes a progressé, passant de 46 % à 52% en 2009.
Avec près d'un élève sur deux apprenant le français, en première ou en seconde langue, la Roumanie reste toutefois le pays de l'Union européenne qui compte le plus grand nombre d'élèves apprenant le français.
a indiqué que le présent accord, signé le 28 septembre 2006, visait à renforcer la place du français dans le système éducatif roumain.
Cet accord comporte deux principaux volets.
Il prévoit tout d'abord la création d'un baccalauréat mention « bilingue francophone » en Roumanie.
Ce baccalauréat pourra être délivré aux élèves scolarisés dans les sections bilingues des établissements scolaires roumains, qui proposent des enseignements en français dans des disciplines littéraires ou scientifiques.
L'accord détermine les modalités d'organisation de ce baccalauréat (organisation et contenu des examens, déroulement des épreuves, reconnaissance des diplômes, etc.).
Ce diplôme permettra notamment d'obtenir une attestation de langue et de civilisation françaises facilitant l'inscription des étudiants roumains dans les universités françaises.
Actuellement, 4 400 étudiants roumains, dont 130 boursiers, poursuivent des études en France, auxquels s'ajoutent 1 500 étudiants roumains dans le cadre du programme européen « Erasmus », la France étant ainsi le premier pays d'accueil des étudiants roumains.
L'accord prévoit également d'autres mesures visant à renforcer la coopération éducative et linguistique entre les deux pays, telles que le soutien à la formation de professeurs de français en Roumanie ou la mise à disposition de professeurs de français « français langue étrangère » (FLE) dans les établissements bilingues roumains.
a estimé que cet accord permettra donc de renforcer la place de la langue française dans ce grand pays d'Europe centrale, membre de l'Union européenne.
Il a également rappelé que la France était le troisième investisseur en Roumanie, où sont présentes un nombre important de nos grandes entreprises, la densité de notre réseau culturel et le projet visant à accroitre les capacités d'accueil du Lycée français de Bucarest « Anna de Noailles », qui constitue une « vitrine » pour notre pays.
Un débat s'est alors engagé au sein de la commission.
Interrogé par M. Bernard Piras, au sujet du taux de scolarisation en Roumanie, M. Robert del Picchia, rapporteur, a indiqué qu'il était proche de 100 %, même si de nombreux enfants roms quittent assez tôt le système scolaire.