La mise en oeuvre de la loi pénitentiaire accuse un sérieux retard. Je souhaite que nous soyons davantage associés à l'élaboration des décrets d'application car je ne vois pas de progrès, ne serait-ce que sur le travail carcéral. Certaines associations - l'Observatoire international des prisons et l'Institut pour la justice - plutôt extrémistes et de bords opposés - disposent d'une sorte de monopole dans les discussions sur le sujet. L'important est de convaincre l'opinion publique et je pense qu'elle évolue favorablement, notamment depuis Outreau et ne vilipende plus ceux qui s'inquiètent de l'état des prisons...
La collaboration avec l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales laisse à désirer. Il est impossible d'obtenir des renseignements sur le lien entre conditions de détention d'une part, réinsertion et récidive d'autre part.
Les Unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) devraient être ouvertes aux personnes au discernement altéré comme aux irresponsables. On m'oppose que l'on ne peut pas mélanger les deux catégories mais l'une comme l'autre relèvent de la responsabilité du contrôleur général.