Vous avez dit votre inquiétude quant à la protection des détenus qui vous saisissent. Vous estimez également que l'information circule mal. De fait, je reçois souvent des courriers qui témoignent que les détenus ne sont pas informés sur les possibilités de saisine, et je vous remercie d'avoir chaque fois répondu à mes interpellations.
Comment aller plus loin ? Il est, en Europe, une expérience intéressante, celle des associations de détenus, qui jouent un rôle d'information mais aussi de prévention contre les suicides, domaine dans lequel la France détient un sinistre record. Que pensez-vous de cette expérience, qui nous a pourtant été refusée ? Ne pensez-vous pas que des détenus condamnés à de longues peines, qui ont fait preuve de stabilité, pourraient avoir le droit de s'associer ?
Ma deuxième question porte sur le rapprochement familial. On sait combien les liens familiaux sont indispensables à la réinsertion et à la lutte contre la récidive. Pourtant, les rapprochements sont difficiles à obtenir, tandis que la construction des unités de vie familiale est en panne.
Troisième question, celle du téléphone. Les postes installés dans les couloirs sont très demandés, et beaucoup de détenus se posent la question : pourquoi pas dans les cellules ? Cela ne poserait pas plus de difficultés en termes de sécurité. Beaucoup de femmes sont demandeuses de plus d'intimité dans leurs conversations.