Puis M. Bruno Sido a souhaité s'exprimer sur cinq points.
En premier lieu, il a considéré que si une loi unique aurait pu avoir un intérêt, il avait, pour sa part, une préférence pour l'adoption du texte sur la transparence et la sécurité nucléaire très en amont de celui sur les déchets radioactifs, le premier constituant ainsi le cadre du second. Il a toutefois conclu sur ce point en considérant que la question de la forme avait, à ses yeux, beaucoup moins d'importance que celle du fond des dispositions adoptées.
En deuxième lieu, il a précisé que la transmutation ne constituait de toute évidence pas la panacée, puisque si elle permettait de réduire la durée de vie des déchets de plusieurs centaines de milliers d'années à quelques siècles, même pour cette seconde durée, il était indispensable de trouver des solutions de stockage des déchets à très long terme.
Puis il a insisté sur la nécessité de mettre à profit les années à venir pour mener une réflexion, au plan national comme au plan local, sur la notion même du temps, et sur la réalité que recouvrait pour nos sociétés la notion de siècle, de millénaire voire de millions d'années : il a jugé qu'il s'agissait là d'une des conditions nécessaires à une réelle compréhension et acceptation d'un éventuel projet de stockage.
Ensuite, concernant la propriété et la responsabilité ultime des déchets, il a considéré que celles-ci devraient probablement à terme revenir à l'Etat en raison de la pérennité caractérisant ce dernier, même si toutes les conditions de ce transfert n'étaient pas encore remplies aujourd'hui.
Enfin, il a indiqué qu'il était directement confronté, comme son collègue Claude Biwer, à la problématique locale d'un éventuel centre de stockage à Bure.