Avant de vous interroger, je voudrais faire une observation.
J'ai participé récemment avec des collègues parlementaires à une réunion au ministère de la défense consacrée au contrôle trimestriel de l'exécution du budget de la défense. Du point de vue du contrôle démocratique, on peut s'interroger sur l'intérêt de cette forme de contrôle. Ne serait-il pas souhaitable que le Parlement dispose d'une structure propre afin de pouvoir s'appuyer sur une évaluation indépendante et objective ?
J'en viens maintenant aux nombreuses interrogations soulevées par le récent référé de la Cour des comptes concernant la mise en place des bases de défense, généralisées depuis le 1er janvier dernier.
En effet, comme le souligne la Cour des comptes, il s'agit là d'une réforme de grande ampleur qui modifie de façon substantielle le fonctionnement du ministère de la défense. Elle suscite d'ailleurs de nombreuses inquiétudes au sein des armées et des représentants des personnels civils du ministère de la défense.
La Cour des comptes a formulé plusieurs critiques dans son référé, qui portent notamment sur la taille et le nombre de bases, qu'elle propose de réduire à vingt, ou sur le rôle des commandants des bases de défense, qui ont un nouveau rôle à trouver.
La Cour des comptes relève aussi que, si toutes les économies de personnel attendues de la mutualisation ne sont pas réalisées, la diminution du nombre d'emplois ne pourra alors se faire qu'au détriment du format opérationnel des forces.
Je souhaiterais donc connaître votre position concernant les critiques de la Cour des comptes.
Enfin, quelles sont les nouvelles externalisations envisagées ? Je pense notamment à l'habillement ou à l'alimentation. Est-ce que cette externalisation est compatible avec la volonté de favoriser l'emploi sur le territoire national.