Avec sa base militaire à Abou Dhabi, la France est en première ligne face à l'Iran, au coeur d'un Moyen Orient en plein bouleversement. Nous serons donc très attentifs à l'accord de défense entre la France et les Émirats arabes unis, lorsque le Sénat sera appelé à se prononcer sur sa ratification.
Je souhaiterais aussi avoir des indications concernant la révision du Livre blanc sur la défense et la sécurité, qui apparaît aujourd'hui nécessaire à la lumière des évolutions de la situation internationale et du contexte budgétaire. Quel devrait-être le calendrier de cette révision et la réflexion a-t-elle déjà commencé au sein du ministère de la défense ?
Enfin, je souhaiterais avoir des éclaircissements au sujet de la situation au sein de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) et à propos de la revue « Défense ». Certains ont le sentiment d'assister à une sorte de « reprise en main » par la hiérarchie militaire, soucieuse de limiter la liberté d'expression des officiers. A cet égard, je voudrais rappeler les propos de Mac Mahon : « j'efface du tableau d'avancement tout officier dont j'ai vu le nom sur la couverture d'un livre », et ceux du général de Gaulle : « il est vrai que parfois les militaires, exagérant l'impuissance relative de l'intelligence, négligent de s'en servir ». Sommes-nous plus près aujourd'hui de la conception du général de Gaulle ou bien sommes nous revenus à l'époque de Mac Mahon ?