Reconnaissant le rôle important joué par les inégalités entre les familles, Mme Marie Duru-Bellat a relevé qu'il ne fallait pas cependant céder au déterminisme social et que certains pays, notamment nordiques, réussissaient, par la mise en place de politiques éducatives spécifiques, à agir sur la corrélation entre inégalités scolaires et sociales.
Elle a considéré aussi qu'une action déterminée sur les conditions de vie économique des familles pouvait constituer une piste à privilégier. Elle a estimé que la mise en place de dispositifs de deuxième chance, alors même que la formation continue est peu développée en France, permettrait d'atténuer les inégalités scolaires. En outre, elle a indiqué que le choix des familles était essentiellement guidé par l'offre scolaire présente dans leur environnement proche. Celle-ci concourt en effet à créer des inégalités scolaires, comme l'illustre le cas de la carte des classes préparatoires. Enfin, Mme Marie Duru-Bellat a expliqué que les modes de garde de bonne qualité se caractérisaient par un taux d'encadrement élevé et un accueil très précoce des enfants afin de favoriser le développement du langage.