Intervention de Jean-Michel Blanquer

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 24 mars 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Michel Blanquer directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale

Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale :

Puis la commission a procédé à l'audition de M. Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale.

a présenté un panorama de la politique de l'éducation nationale de la maternelle au baccalauréat. Il a rappelé l'importance de se concentrer sur la maîtrise du français par les élèves, dès le tout début de la scolarisation, alors que les écarts de maîtrise du vocabulaire constatés à la sortie de l'école maternelle nourriront les inégalités de performances scolaires ultérieures. Il a estimé qu'une mémoire exercée très tôt grâce au calcul mental et à l'apprentissage des conjugaisons constituait un instrument essentiel de toute acquisition et compréhension des connaissances. Les évaluations en CE1 et CM2 désormais installées dans le paysage éducatif permettront d'établir des diagnostics nationaux et locaux sur la base desquels seront aménagés les différents dispositifs d'aide personnalisée mis en place à l'école primaire. La personnalisation des parcours poursuit un objectif d'égalité des chances et vise à donner plus à ceux qui en ont le plus besoin, tant au niveau des territoires que des individus.

Concernant le collège, M. Jean-Michel Blanquer a indiqué que même s'il était considéré comme l'angle mort des réformes qui ont touché successivement le primaire et le lycée, certaines évolutions positives devaient être soulignées. Un lien plus étroit entre le CM2 et la 6e est progressivement institué, notamment dans les réseaux ambition réussite (RAR). Le repérage des difficultés d'apprentissage dès la classe de 6e et le renforcement de l'interdisciplinarité tant dans le domaine des sciences que des humanités constituent des axes majeurs de travail. L'accompagnement éducatif de 16 heures à 18 heures a, en outre, été généralisé à l'ensemble des collèges, en laissant une large place aux initiatives locales.

Présentant la réforme du lycée, M. Jean-Michel Blanquer a regretté que la rénovation du baccalauréat professionnel et des filières technologiques n'ait pas reçu autant d'intérêt de la part de l'opinion publique que celle de la voie générale. Au lycée doit prévaloir la même logique d'individualisation des parcours qui guide l'ensemble de l'action de l'éducation nationale, les deux heures d'accompagnement personnalisé déjà expérimentées dans la voie professionnelle constituant un noeud essentiel de la réforme. La problématique de l'orientation est prise en compte notamment au travers des enseignements d'exploration qui permettront aux élèves de découvrir les filières tout en accroissant leur ouverture sur le monde. La lutte contre la hiérarchisation des filières passe notamment par un renforcement de la filière L dont la vocation internationale sera valorisée en mettant l'accent sur l'acquisition des langues étrangères. Afin d'éviter une organisation cloisonnée des parcours en tuyaux d'orgue, les passerelles seront renforcées et les transitions facilitées.

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