a d'abord considéré que les efforts de formation professionnelle sont proportionnels à la taille de l'entreprise. Ainsi, l'effort de formation est trois fois plus important dans les grands groupes que dans les PME. Il atteint 4 % de la masse salariale dans le secteur de l'assurance, contre 1,7 % dans l'industrie du bois, alors même que cette dernière va subir des mutations importantes. De la même façon, ce sont les personnels les plus qualifiés, parce que plus aptes à formaliser leurs besoins et réceptifs aux évolutions technologiques, qui bénéficient le plus de la formation continue.
S'agissant du droit de tirage, elle a admis qu'il ne s'agit pas d'un droit inconditionnel à toute formation. Mais elle a souligné la nécessité de considérer la stabilisation sur le marché du travail comme une période longue qui incorpore des périodes d'activité et d'études. Elle a indiqué qu'en France, alors que les études sont concentrées avant l'âge de vingt-cinq ans, le taux d'emploi des jeunes est le plus faible d'Europe. Afin que le droit de tirage soit un instrument d'orientation efficace, elle a proposé qu'à titre expérimental chaque jeune engagé dans un projet professionnel se voit attribuer un prêt en contrepartie d'un suivi régulier par des professionnels. Cette logique « donnant-donnant » permettrait de refonder le système d'orientation.