J'ai eu des conversations avec les parlementaires européens de tous les groupes et de différentes nationalités et je crains moi aussi que le Parlement européen ne cherche à imposer un contrôle politique via le contrôle financier. Le SEAE n'est pas un vingt-huitième service diplomatique contrôlé par la Commission et le Parlement européen. Il coordonne les moyens de l'Union européenne avec les actions des États. Le Haut Représentant siège au Conseil, il est d'abord le ministre des affaires étrangères de l'Europe et s'il est aussi le vice-président de la Commission, c'est afin d'avoir une autorité sur l'action des commissaires du pôle international de la Commission. Il ne faut tout de même pas renverser les rôles ! Il est logique que les parlementaires européens exercent leurs droits sur les dépenses actuelles mais non sur les dépenses des opérations, qui relèvent d'autres procédures.
Mme Catherine Ashton souhaite s'entourer de trois personnes, dont un secrétaire général qui sera sans doute le primus inter pares. Mais personne n'a été encore nommé. On parle beaucoup d'un Français à ce poste, nous avons un candidat, nous faisons campagne pour lui, mais nous défendons aussi l'autorité de Mme Catherine Ashton et donc sa liberté de choix. Quant à la proportion des diplomates des États membres, je vous rappelle que nous avons souhaité qu'un tiers au moins des postes soit réservé aux diplomates nationaux, car le Service a un statut à part et n'est pas le bras de la Commission. Entre le Conseil et la Commission, les parts respectives seront plutôt 40% et 60% car l'administration du premier est moins fournie. Combien de diplomates français ? On a parlé de 35.