En ce qui concerne les relations entre les parlements nationaux et le Parlement européen, le Service européen d'action extérieure comportera un bureau chargé des relations parlementaires qui traitera des contacts avec les parlements nationaux et des auditions devant le Parlement européen, puisque dernier souhaite des auditions régulières. Mme Ashton va d'ailleurs laisser les commissaires être auditionnés à sa place, lorsqu'elle ne pourra pas se rendre devant le Parlement européen, ce qui n'est pas prévu par le traité.
J'approuve l'idée de créer un lieu où l'on traitera des questions de défense. Il n'est pas mauvais de tisser des liens avec les parlementaires nationaux et européens chargés de ces questions. Plus il y a de liens entre les différents parlements, moins vous laissez de place à cette sorte de bulle où les parlementaires européens ont l'impression d'être dans un autre monde. Il faut leur rappeler qu'ils sont ancrés dans des États.
Pour les Britanniques, nous disposons d'une fenêtre de tir assez courte : ils ont annoncé des réductions budgétaires considérables de l'ordre de 100 milliards d'euros. Leur réflexion ne porte pas sur une quelconque Europe de la défense mais sur le maintien au moindre coût d'une armée efficace. A leurs yeux, il n'y a que deux armées en Europe et deux programmes vraiment complémentaires : le leur et le nôtre. Sur ces points, vous devriez interroger mon collègue Morin qui devrait travailler sur ce dossier tout l'été.