Je vous rappelle que vous avez affaire au secrétaire d'État aux affaires européennes : je ne peux pas répondre à vos questions qui s'adressent au ministre de la Défense, voire au président de la République. Nous avons quelques semaines devant nous et nous pouvons imaginer que des coordinations, des spécialisations de tâches se mettent en place, et ce serait hautement souhaitable. Sinon, on risque l'élimination physique des industries, ou leur rachat par les Américains. C'est maintenant que cela se décide et je vous invite à auditionner rapidement M. Morin.
Quand à la question de M. Poncelet, il faut pour y répondre interroger directement M. le Président de la République. A supposer que la politique de non-prolifération ne produise pas ses effets, ce serait au Président de prendre une décision. Mais les sanctions gênent considérablement les pays qui y sont soumis et l'Europe va même jusqu'à préparer des sanctions supplémentaires par rapport à celles décidées par le Conseil de sécurité.
Si les actions menées ne donnaient pas satisfaction, il faudrait alors entendre M. Sarkozy. Pour ma part, je pense que notre politique de dissuasion ne changera pas.