En réponse, M. Raymond Cointe a apporté les éléments d'information suivants :
- l'Union européenne ne demande pas aux grands pays émergents, comme la Chine ou l'Inde, de prendre d'engagements de réduction en valeur absolue, mais d'amorcer une déviation de leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à un scénario de référence. La Chine est déjà le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre en valeur absolue. Or, selon le GIEC, il ne sera pas possible de réduire de 50 % les émissions dans le monde sans un effort de la Chine, qui doit progressivement améliorer son efficacité énergétique. Récemment, la Chine a annoncé un engagement en ce sens à l'horizon 2020 ;
- la Commission européenne a estimé les besoins de l'aide aux pays émergents et à ceux les moins avancés pour la lutte contre l'intensification de l'effet de serre à 100 milliards d'euros par an, dont 27 à 50 milliards de financements publics à terme ;
- le financement reposera à la fois sur des mécanismes de marché, tels que les quotas de CO2, et sur des financements innovants, tels que l'inclusion des transports aériens et maritimes. La taxation des transactions financières est une éventualité envisagée.