a précisé les points suivants :
- les petites et moyennes entreprises ayant plus de difficultés à s'approprier les questions environnementales, un effort d'éducation économique est indispensable. Pour y remédier, la clef de lecture la plus simple est celle de l'amélioration de l'efficacité énergétique : comment produire autant ou plus en consommant moins de ressources ;
- la mise en place de nouvelles barrières douanières pour se protéger des importations en provenance de pays peu engagés dans la lutte contre les changements climatiques constitue, en théorie, une bonne réponse ; en pratique, toutefois, il sera très difficile d'évaluer le contenu carbone d'un produit ; par ailleurs, la compatibilité avec les règles de l'Organisation mondiale du commerce n'est pas encore certaine et il n'existe pas de consensus en Europe sur ce thème ; il est vrai, en revanche, que, dans le cadre des négociations en cours, c'est une menace qu'il faut être prêt à brandir ;
- à propos de l'implication des grandes entreprises dans la lutte contre les changements climatiques, il y a lieu d'être optimiste ; aux Etats-Unis, une vingtaine de multinationales sont conscientes qu'il serait contreproductif de rester à l'écart du mouvement ; ces sociétés craignent en particulier que, en l'absence d'une législation fédérale contraignante, chaque Etat fédéré se dote d'une législation spécifique, ce qui induirait une complexité administrative coûteuse ; par ailleurs, au niveau mondial, certaines branches industrielles sont en train de se concerter, notamment dans des secteurs à forte concentration et utilisant des technologies assez homogènes, comme la cimenterie ou la sidérurgie.