Intervention de Benoît Faraco

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 2 décembre 2009 : 1ère réunion
Conférence des nations unies sur le climat à copenhague — Table ronde

Benoît Faraco, responsable du programme énergie et changement climatique à la Fondation Nicolas Hulot :

a attiré l'attention sur les points suivants :

- la structure des émissions chinoises de gaz à effet de serre montre que celles-ci sont le fait des secteurs économiques tournés vers l'exportation. La Chine émet beaucoup de gaz à effet de serre pour des productions destinées à l'Europe ou aux Etats-Unis ;

- le véritable enjeu de Copenhague n'est pas celui du partage du fardeau, mais celui de l'inflexion de notre modèle de développement ;

- sans méconnaître les préoccupations du MEDEF à propos de la compétitivité des entreprises européennes, il faut garder à l'esprit que les grands pays émergents sont confrontés à un double défi technologique et social. Ils doivent adapter leur secteur industriel, qui est comparable à celui des pays riches, et résorber la pauvreté immense d'une grande partie de leurs populations. En Inde, cinq cents millions de personnes n'ont pas l'électricité. Il faudra donc une sorte de plan Marshall d'au moins 100 milliards d'euros par an pour aider ces pays, ce qui correspond à une contribution d'une centaine d'euros pour chaque habitant des Etats membres de l'OCDE. Pour y parvenir, des financements innovants seront indispensables, qu'il s'agisse d'une taxe sur les transactions financières ou sur le transport aérien et maritime ou de l'utilisation de droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.

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