Je n'arrive pas à identifier ce que veut dire la qualité d'une oeuvre. Ce peut être une émotion. Pour l'art contemporain ou l'art conceptuel, c'est une idée qui est véhiculée par une oeuvre. Lors de ma visite à la Biennale de Venise, je n'aurais pas pu m'exprimer sur la qualité d'une oeuvre alors que j'ai été sensible à des concepts, à des idées qui étaient mis en scène de façon plus ou moins épurée.
Vous avez parlé des reventes d'oeuvres. Il faut citer le rapport de M. Jacques Rigaud qui expose des idées très claires par rapport à l'inaliénabilité des oeuvres des collections publiques. Je me demande s'il faut rouvrir le débat.
Certes, on est pris, comme toute notre société, dans une espèce de bulle financière et autre mais j'ose penser que les grands collectionneurs sont avant tout des amateurs d'art. Je ne suis pas sûre qu'ils investissement là-dedans en pensant à la plus-value.
J'ouvre le chapitre de l'éducation artistique qui est un élément très important. Aujourd'hui, on a réintroduit une ligne « enseignement de l'art » mais qui se fait sans les artistes. C'est essentiellement livresque ou par vidéo. Je ne sais pas si c'est le meilleur moyen pour les élèves de s'approprier l'art et la démarche artistique.
La problématique qui se pose aux étudiants dans les écoles d'art concerne la préprofessionnalisation et le passage du monde de l'enseignement supérieur à ce à quoi ils se destinent. Il y a des choses à imaginer pour aider ces jeunes qui ont fait des études, qui possèdent des talents multiples et pour lesquels il y a un gâchis énorme par rapport à leur insertion professionnelle.
Je voudrais des précisions sur la proposition qui concerne la possibilité de disposer d'un quota d'ateliers-logements pour les artistes dans les constructions de logements sociaux.