Soulignant que les différents déplacements effectués par la mission d'information dans plusieurs pays européens avaient fait évoluer ses analyses du secteur de l'électricité, M. Jean-Marc Pastor, rapporteur, tout en se déclarant favorable à l'adoption d'un nouveau « paquet énergie » au niveau européen, a jugé nécessaire de promouvoir un rapprochement des visions des différents acteurs du système électrique européen. Les esprits ne sont aujourd'hui pas prêts à mettre en oeuvre une approche cohérente de la politique énergétique à cet échelon. Une telle évolution réclamant du temps, il s'est interrogé sur la manière de gérer la transition. Dans ce contexte, il s'est demandé si la CGT avait l'occasion de partager ses analyses avec d'autres syndicats européens. Puis il a souhaité connaître l'avis des représentants de la CGT sur le choix fait par un grand nombre de pays européens d'accroître le recours au gaz naturel pour produire de l'électricité, cette option lui semblant de nature à affaiblir leur indépendance énergétique en les rendant dépendant du gaz russe et du producteur principal qu'est Gazprom. Enfin, après avoir rappelé que certains experts estimaient qu'à l'horizon 2030-2040, le charbon pourrait représenter 30 à 40 % de la production de l'électricité européenne et qu'à cette échéance, les centrales à charbon seraient sûrement moins polluantes, il s'est interrogé sur la pertinence de l'abandon par la France de l'exploitation charbonnière, observant que des sociétés espagnoles ou britanniques rachetaient actuellement des sites potentiels d'extraction de charbon situés sur le territoire français.