Rappelant que, dans le cadre du « paquet énergie », la Commission européenne avait reconnu les atouts du nucléaire civil, M. Michel Billout, rapporteur, a relevé que de nombreux pays européens manifestent de fortes réticences à développer cette technologie sur leur territoire. Citant ainsi les cas allemand, polonais, anglais, italien et espagnol, il a souligné que les consommateurs souhaitent dans le même temps bénéficier de l'avantage compétitif de l'électricité d'origine nucléaire en s'interconnectant avec des pays l'ayant développée. Déduisant de ce constat que ces Etats étaient favorables à ce que la France devienne le producteur nucléaire européen et leur permette de s'alimenter en électricité à bas prix et peu émettrice de CO2, il a demandé si la CGT partageait cette analyse. Puis, après avoir rappelé que les entreprises privées, à l'exception notable de Suez et d'E.ON, ne sont pas intéressées par la construction de centrales nucléaires compte tenu de l'importance des capitaux à mobiliser, il a souligné que dans certains pays, comme en Suisse ou en Belgique, des centrales nucléaires étaient aujourd'hui exploitées par des entreprises privées. Il s'est donc interrogé sur la position de la CGT sur cette situation, se demandant notamment si le nucléaire devait nécessairement être exploité par des acteurs publics et si des partenariats public-privé ne seraient pas opportuns en la matière.