En réponse à la première question, M. Michel Aglietta a fait valoir que, si en 1929 la crise avait logiquement conduit à une distinction entre banque d'affaires et banque d'investissement, la division du travail du secteur financier était désormais fondée, non sur les institutions, mais sur les produits, par la voie de l'éclatement des risques en facteurs élémentaires, ce que permettaient les dérivés. En conséquence, il a estimé qu'une spécialisation institutionnelle n'était pas pertinente, mais qu'il fallait, au contraire, promouvoir une homogénéisation des modes de contrôle, afin que les banques de dépôt, les banques d'investissement et les « hedge funds » soient tous traités comme des entités créatrices de crédit. Il a donc préconisé que leur activité se trouve encadrée par des règles prudentielles strictes et identiques.