Intervention de Bernadette Bourzai

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 29 septembre 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Pascal Rogard directeur général de la société des auteurs et compositeurs dramatiques sacd

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

Vous avez prononcé une phrase qui mérite une nuance. Vous avez évoqué la vitalité du secteur et de l'immobilisme total des structures du spectacle vivant. Je crois que cet immobilisme n'est qu'apparent car beaucoup d'efforts sont faits au niveau local pour faire évoluer les choses. Or nous ne le savons pas car cet observatoire dont on parle n'existe pas. Je pense qu'il est nécessaire. Il faut profiter de la situation relative de crise dans laquelle les milieux culturels se trouvent pour essayer de mettre à plat tout ce qui peut aider à sortir de cet immobilisme que je considère comme apparent.

Il faut remettre en cause l'affirmation selon laquelle on ne disposerait pas de données quantitatives. Lorsque j'étais vice-présidente chargée de la culture en région Limousin, je disposais de données chiffrées pour l'attribution des subventions sur les troupes et les spectacles. Ces données doivent être agrégées au niveau régional et national pour disposer d'une vision quantitative la plus exacte possible. Mais je pense que ce n'est pas suffisant et qu'il faut avoir une vision qualitative du secteur. Dans chaque région, des actions sont engagées pour répondre à cette préoccupation de qualité des relations entre les structures, les troupes et les territoires. Dans le département de la Corrèze, se déroulent chaque année des assises de la culture qui réunissent l'ensemble des structures professionnelles, amateurs, et les élus. C'est un travail de qualité qui existe déjà et qui doit faire partie des bonnes pratiques pour ne pas être perdu.

Ces échanges nous montreront la richesse et la diversité du spectacle vivant en France. Ils permettront aussi de mieux répondre à la question posée sur l'insuffisance de la diffusion des spectacles. Elle provient souvent d'un manque de propositions de coproduction entre structures. Il y a un « tricot » à réaliser entre les structures de façon à ce que la diffusion soit encouragée.

Cela suppose aussi qu'il existe des lieux d'accueil. En milieu rural, toutes les communes disposent de salles polyvalentes. Mais elles ne sont pas équipées convenablement pour recevoir des troupes. Des programmes sont mis en place pour les qualifier. Cela relève des éléments que l'on doit pouvoir organiser dès lors qu'on a une connaissance de ce qui se passe.

Je ne sais pas ce qui peut être envisagé pour le fonds de soutien. Le système inventé par le cinéma est remarquable. J'avoue que je n'ai pas d'idée originale à vous proposer. Je suis bien consciente qu'il est nécessaire de mettre en place ce fonds.

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