Intervention de Catherine Morin-Desailly

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 29 septembre 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Pascal Rogard directeur général de la société des auteurs et compositeurs dramatiques sacd

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Votre exposé aborde la question du spectacle vivant sous un autre angle. Je voudrais savoir si vous avez testé votre idée de compte de soutien auprès de directeurs de salles, d'auteurs, de comédiens. Comment cette idée est-elle reçue ?

On a parlé au Sénat de la loi d'orientation sur le spectacle vivant dès 2004. Cela correspond au moment où le ministre Renaud Donnedieu de Vabres avait lancé l'idée d'un grand débat sur le spectacle vivant. À l'époque, il y avait une frilosité compte tenu des enjeux autour de l'intermittence. Il ne faut pas renoncer. On a abandonné aussi un projet de loi sur la pratique amateur qui s'insère dans un dispositif plus large sur le spectacle vivant.

Vous avez évoqué la question délicate des relations entre les ministères de la culture et de la jeunesse et des sports. Cette césure qui se ressent aussi dans les collectivités territoriales empêche la création d'une dynamique et d'une reconnaissance mutuelle.

Se pose peut-être la question de la pénurie de lieux en fonction des régions mais surtout celle du partage des lieux et de l'accueil ainsi que de la mission d'accompagnement de certains lieux.

Je voudrais connaître votre point de vue sur la question des labels. Est-ce que les labels freinent l'évolution du spectacle vivant ou le figent trop ? Je sais qu'une réflexion avait été initiée lors des entretiens de Valois.

Je pense qu'une loi sur les pratiques amateurs est d'autant plus importante qu'a été votée une loi sur les enseignements artistiques qui renouvelle profondément l'offre d'enseignement et élargit le champ de la pratique. Lors du débat sur cette loi, il a semblé que le bon niveau pour coordonner et faciliter l'offre sur le territoire était la région. Je suis convaincue que les régions ont un rôle fondamental à jouer.

Je vais conclure dans la continuité du rapport que j'ai rédigé avec notre collègue Claude Belot sur le financement de France Télévisions. Il existe un vrai problème avec France 3. Alors que toutes les demandes de places n'ont pu être satisfaites, le spectacle de Bartabas à Rouen, n'a fait l'objet que d'un décrochage à 23 heures 30 sur France 3 Rouen. C'est scandaleux. Je demande aux auteurs de peser de tout leur poids pour dire que les talents existent aussi en région. Il y a un souci sur l'identité de la chaîne France 3 et sur les décrochages régionaux. Je pense que M. Rémy Pflimlin en a conscience.

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