Intervention de Christine Lagarde

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 27 octobre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 et rôle de la dgccrf dans la régulation commerciale — Audition de Mme Christine Lagarde ministre de l'économie de l'industrie et de l'emploi

Christine Lagarde, de l'industrie, et de l'emploi :

ministre de l'économie, de l'industrie, et de l'emploi. - C'est toujours pour moi un plaisir de venir devant votre commission. Avant tout, je vous dirai quelques mots sur notre politique économique concrétisée dans le prochain projet de loi de finances. L'année 2011 sera la première de l'après-crise : les signaux sont tangibles d'une reprise économique dans le monde, qui aura pour effet d'augmenter la demande adressée à la France. Nos fondamentaux économiques endogènes - consommation intérieure et investissement, en particulier privé - rebondiront eux-aussi, avec un impact positif sur la croissance économique et l'emploi. Au deuxième trimestre 2010, l'investissement privé a augmenté de 1,1 % et la consommation intérieure, qui n'a jamais fléchi depuis le début de la crise, poursuit sa croissance. Depuis le 1er janvier 2010, la création nette d'emplois s'est élevée à 60 000. La tendance du chômage est à la stabilisation avec une courbe en « tôle ondulée » marquée par des creux et des pics tous les deux mois. Le chômage des moins de 25 ans diminue mais la situation des seniors s'aggrave - ce qui justifie à mon avis la réforme des retraites.

J'en viens au projet de loi de finances pour 2011. Son premier objectif est l'emploi. Le deuxième est la restauration des finances publiques. Notre déficit public atteint cette année 7,7 % du produit intérieur brut (PIB), au lieu des 8,5 % prévus. Fin 2011, il devrait être de 6 %. Notre troisième objectif est l'amélioration de la compétitivité de l'économie française, ce qui passe notamment par un effort pour stimuler les investissements en Recherche et développement (R&D) dans le secteur privé, effort qui s'ajoutera aux sommes consacrées au plan Campus. À cet égard, je soutiens sans réserve le crédit-impôt recherche (CIR). Plusieurs études ont montré ses effets positifs ; il ne faut donc ni le rogner, ni le complexifier. Depuis 2007, nous avons triplé son montant et je plaiderai pour son maintien malgré l'impératif de redressement des finances publiques.

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