Michel Bécot, ensuite, a raison de souligner l'importance des investissements touristiques pour notre territoire, leur fonction de levier : nous devons avoir une approche collective, et si je me réjouis des forces réunies dans Atout France, je me désole aussi parfois de la déperdition d'énergie lorsque des échelons territoriaux différents mènent campagne chacun pour soi...Nous devons investir et je suis ouverte à toute proposition, surtout lorsqu'elle est concertée !
A la suite des travaux du comité de Bâle et du conseil de stabilité financière, nos banques vont devoir adopter de nouveaux ratios de capitaux propres et de liquidités. En fait, ces ratios sont le résultat de négociations, où nous avons pu faire entendre nos arguments en faveur de nos banques universelles. Nous serons très attentifs à la suite, c'est tout l'enjeu de l'application de l'accord Bâle 3 dans la période 2013-2018 : nous poserons comme condition que tout le monde applique les règles nouvelles et que le dispositif spécifique contre le risque systémique soit différencié selon plusieurs critères, dont le régime des faillites et la qualité du superviseur.
S'agissant du livret A, je me réjouis de constater que la fin du monopole emporte la satisfaction générale, car je n'ai pas oublié avec quelle ardeur certains s'y étaient opposés ! La baisse du taux de commissionnement va dans le bon sens, mais il n'y a pas de raison d'y lier celle de la centralisation. Le taux de consolidation dépendra du rôle des uns et des autres : la CDC doit continuer à assurer ses missions d'intérêt général, et les banques développer leur financement de l'économie, en particulier des PME, grâce à une disponibilité supplémentaire par rapport aux moyennes européennes.
Je n'ai pas répondu sur deux points. D'abord sur la taxe professionnelle, mais nous aurons à en débattre dans la loi de finances, au titre de la clause de rendez-vous, que j'ai souhaitée. Le Gouvernement présentera un projet de péréquation améliorée, régionale et départementale, assorti d'un moratoire supplémentaire, avec garantie de la ressource pour les communes. Sur l'urbanisme commercial, ensuite, mais une proposition de loi spécifique devrait en traiter bientôt. Pour moi, la volonté de maintenir le commerce dans les centres-villes ne doit pas se faire au détriment de l'objectif initial de la LME : renforcer la concurrence au bénéfice des consommateurs.