Par delà la variété des lieux et des conditions de détention, Mme Michèle André, présidente, a mis en évidence deux constats transversaux sur la place des femmes et la façon dont elles sont traitées.
Elle a relevé, tout d'abord, que les femmes y sont très minoritaires : elles ne représentent que 3,5 % de la population carcérale, approximativement 5 ou 6 % des étrangers en rétention administrative, le tiers environ des étrangers en zone d'attente, peut-être 10 % des personnes placées en garde à vue, et, exception qui confirme la règle, 40 % des malades mentaux hospitalisés sous contrainte.
Elle a jugé que le faible poids numérique des femmes ne conduisait pas les administrations concernées à porter à la différence des sexes l'attention qu'elle méritait, notant que la plupart d'entre elles ne disposaient pas de statistiques par genre ; aussi a-t-elle suggéré de remédier à ce flou statistique, estimant qu'une meilleure prise en compte des femmes passait d'abord par la mesure de leurs effectifs.