s'est étonnée que l'on interroge toujours les femmes sur la façon dont elles parviennent à concilier leur vie professionnelle et familiale avec leur mandat, mais que l'on ne pose jamais cette question aux hommes. Déplorant un phénomène d'auto-limitation propre aux femmes, elle a fait remarquer que les structures intercommunales, nouveaux lieux de pouvoir et de gestion, étaient aujourd'hui investies par les hommes. Elle a jugé réel l'effet d'entraînement de la loi du 6 juin 2000, mais a estimé que le blocage concernant les fonctions politiques les plus importantes, actuellement largement occupées par des hommes, était persistant. Elle a d'ailleurs relevé l'existence, dans la sphère professionnelle, de substantiels écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, à diplôme identique. Regrettant que l'accès aux fonctions de responsabilité demeure difficile pour les femmes, elle a insisté sur l'importance de décisions volontaristes en la matière et a cité l'exemple de la communauté urbaine de Strasbourg où le nombre de femmes chefs de service avait presque doublé en quelques années. Elle a fait remarquer que, parmi les femmes maires de grandes villes, il n'y avait quasiment pas de présidentes de structures intercommunales, et en a déduit l'émergence d'un nouveau type de gestion spécifiquement féminin, laissant plus de place à la collégialité et moins au cumul des fonctions. Enfin, elle a noté que, dans son parcours personnel, elle avait quasiment toujours évolué dans des univers très majoritairement masculins, qu'il s'agisse de ses études, à l'Ecole polytechnique, ou de sa carrière politique.