A la suite de cet exposé, M. Didier Boulaud a souligné le caractère éminemment aléatoire de certaines hypothèses de ressources sur lesquelles était fondée la construction du projet de loi de programmation militaire, qu'il s'agisse des recettes exceptionnelles tirées des ventes immobilières ou des cessions de fréquences, ou des économies générées par les restructurations. A ce sujet, il a fait état de certaines difficultés semblant apparaître dans la mise en place des bases de défense, notamment pour les plus petites d'entre elles. Il s'est inquiété des conséquences qu'aurait sur la réalisation de la loi de programmation une absence de résultats concluants sur ce concept de base de défense à l'issue de la phase d'expérimentation.
Le général Jean-Marc Denuel a répondu que la période d'expérimentation visait à évaluer tous les aspects de la mise en oeuvre des bases de défense en fonction de la très grande diversité des situations locales. Il a estimé que ces bases n'obéiraient certainement pas à un schéma unique et qu'il faudrait tenir compte de spécificités telles que la dispersion, la taille et les moyens des unités qui y seront rattachées. Il a indiqué que les enseignements nécessaires seraient tirés à l'issue de la phase d'expérimentation et s'est déclaré convaincu que le plan de réorganisation serait mené à bien.
S'agissant des recettes exceptionnelles, il a précisé que les obstacles à la réalisation des cessions de fréquences provenaient essentiellement de la longueur des procédures administratives et n'avaient pas de lien direct avec la crise économique.