Intervention de Christophe Girard

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 18 mai 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Christophe Girard conseiller de paris adjoint au maire en charge de la culture du patrimoine et des partenaires étrangers

Christophe Girard, adjoint au maire en charge de la culture, du patrimoine et des partenaires étrangers :

Le grand secret de la culture est l'existence de moyens. C'est une grande difficulté pour les responsables culturels qui doivent gérer la justesse des aides accordées et faire des choix. Lorsque j'ai décidé de fermer un petit théâtre à Paris, j'ai dû faire face à une levée de boucliers. Il faut accepter que des lieux disparaissent et que d'autres naissent, en faisant preuve de courage politique. Si l'on se contente d'additionner, d'accumuler, on n'a aucune marge et la logique devient uniquement patrimoniale. Je dois signaler que nous partageons certains lieux avec l'État ; c'est le cas du Théâtre du Rond-Point, de la Maison d'art et d'histoire du judaïsme ou de certains orchestres. Ce lien avec l'État est naturel puisque la ville où siègent les assemblées parlementaires, le gouvernement et le chef de l'État. Mais la joie pour Paris est lorsque d'autres villes, telles Metz ou Amiens, souhaitent participer à des projets comme celui des Nuits blanches. Elles s'approprient entièrement les projets et inventent leur propre formule. Il faut à tout prix éviter d'être dans un rapport condescendant. L'exemple du projet de villa Médicis à Clichy peut illustrer cette approche puisqu'il me semble important d'éviter qu'un tel projet serve la bonne conscience des Parisiens qui viendraient apporter le symbole de la création dans un lieu ingrat. Il faut que les artistes viennent y créer et il me semblerait préférable à cet égard de créer une « tour Médicis » et d'assumer une certaine laideur. Il faut retrouver le chemin du sens, et bien écouter les citoyens.

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