Nous connaissons une révolution industrielle qui sera sans doute plus importante que celle de la fin du XIXème siècle. Des pans entiers de notre économie vont tomber tandis que d'autres vont émerger - biomatériaux, bioénergies, agroalimentaire - pour peu qu'on le leur permette. Les gisements d'emplois sont très importants et ils concernent même le bâtiment. Nous devons appréhender au mieux ces mutations.
Lors de la suppression de la taxe professionnelle et de l'instauration de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), le lien entre l'entreprise et le territoire s'est quelque peu défait : les intercommunalités et les communautés d'agglomérations sont les grands lésés de cette réforme.
Il conviendrait de mieux orienter l'épargne des Français vers l'entreprise, et donc vers le risque. Il faut que l'argent soit au service de l'emploi. L'État mais aussi les régions sont concernés par cette problématique : comment irriguer le territoire, les pôles de compétitivité, les pépinières d'entreprise ? Ne faudrait-il pas renforcer l'avantage Madelin ?
Enfin, comment l'Europe pourrait-elle mieux se protéger ? Les adjudications publiques françaises sont ouvertes à 75% aux opérateurs internationaux, alors qu'aux États-Unis et au Japon, les taux ne sont respectivement que de 10 et 5%.
Nous interdisons les OGM au nom du principe de précaution. Soit. Mais des bateaux arrivent tous les jours à Bordeaux et Saint-Nazaire avec des aliments bourrés d'OGM pour nos animaux et au final, nous en mangeons tous ! Si une loi s'impose aux Français, il faut qu'elle s'applique aux autres, notamment dans le secteur agroalimentaire.