Intervention de Jack Ralite

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 14 novembre 2007 : 2ème réunion
Pjlf pour 2008 — Mission « culture » - Audition de Mme Christine Albanel ministre de la culture et de la communication

Photo de Jack RaliteJack Ralite :

Evoquant la polémique qui s'est développée autour du projet d'extension du cinéma Méliès à Montreuil, M. Jack Ralite a exprimé sa colère à l'égard de l'exploitant qui, après avoir quitté le département dans le passé, se permet aujourd'hui d'attaquer en justice la collectivité publique.

Il s'est interrogé, ensuite, à la fois sur l'évolution imposée à l'établissement de Chaillot, qui risque d'être vidé d'une partie de ses missions, à savoir le théâtre, et sur l'avenir réservé à la salle de danse de Pantin. Il a craint que les moyens limités des collectivités territoriales ne leur permettent plus de soutenir autant qu'elles le voudraient les établissements culturels, au risque de les mettre en péril.

Il a déploré qu'au lieu de valoriser la création et de discuter des contenus, on parle de plus en plus de moyens et d'indicateurs de performance. Il s'est inquiété, à cet égard, des menaces pesant sur les opéras en région. Après avoir indiqué à la ministre qu'il aurait « approuvé sa façon d'aborder le budget si le contexte n'était pas celui-là », il a dénoncé l'esprit qui inspire le rapport de MM. Maurice Lévy et Jean-Pierre Jouyet sur l'économie de l'immatériel, tendant à mettre les actifs immatériels au service de l'économie, au détriment de l'humain. Il a relevé aussi les divergences entre le discours prononcé par le Président de la République à l'occasion de l'inauguration de la cité de l'architecture et du patrimoine et les termes de la lettre de mission adressée à la ministre. Il a enfin suggéré l'organisation d'une manifestation nationale sur l'histoire du ministère de la culture.

Puis M. Jack Ralite a exprimé ses préoccupations à la fois concernant la redevance -qui permet cependant, en quelque sorte, de développer une forme d'actionnariat populaire- et le risque de remise en cause du principe d'inaliénabilité du patrimoine public.

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