J'ai trois questions à vous poser. Le CNFPT est prestataire de services : un fournisseur, en somme, pour les collectivités. Or, alors que le code des marchés publics impose des études préalables des besoins, il nous revient qu'elles ne sont pas faites ou pas bien faites. Dans le recueil des besoins des collectivités, songez-vous à utiliser le personnel qui doit être redéployé ? Ma deuxième question a trait aux métiers des collectivités qui se professionnalisent chaque jour davantage. Il y a vingt-sept ans, des secrétaires étaient chargées de la dactylographie. Aujourd'hui, les attachés tapent eux-mêmes leurs travaux. Ne restent plus que des secrétaires de direction, dont le niveau de qualification est tout autre. Même chose dans les services techniques : il devient de plus en plus difficile de trouver des personnels de pointe dans tous les métiers. Je pense en particulier à ceux de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire. Comment entendez-vous répondre à ces besoins ?
Enfin, je m'interroge sur l'évaluation. La durée, l'efficacité de toute réforme doivent être évaluées. Or, il est complexe d'évaluer un dispositif de formation. Si l'évaluation est systématique au niveau des stagiaires, tel n'est pas le cas au niveau des donneurs d'ordre que sont les élus, et des services de ressources humaines. Longtemps, la majeure partie des stagiaires est venue des mairies. Les départements et les régions étaient très peu demandeuses : elles préféraient faire appel au privé, sachant qu'elles ne trouveraient pas au CNFPT le niveau d'intervention qu'elles étaient en droit d'attendre. D'où une inflation de leurs budgets de formation. Ces collectivités, qui ont à traiter de questions plus complexes, peuvent-elles espérer une amélioration de votre offre qui soulagerait leurs budgets ? L'augmentation de votre activité vous permet-elle de mieux cibler certaines formations au bénéfice des personnels des grandes collectivités ?