a estimé que la crise affectant le Darfour était d'une ampleur telle qu'elle avait des répercussions sur l'ensemble du continent africain ; il a donc insisté sur la nécessité de tout mettre en oeuvre pour la résoudre, et a interrogé le ministre sur le contenu de la réunion tenue à Paris la veille sur ce sujet. Il a notamment souhaité savoir si la présence de la secrétaire d'Etat américaine, Mme Condoleezza Rice, marquait un changement d'attitude des Etats-Unis sur ce dossier. Il s'est étonné que les représentants de l'Union africaine n'aient pas été présents à cette réunion, alors que cette organisation a la volonté de participer à la résolution de tous les conflits affectant le continent. Il s'est inquiété des montants financiers qui pourraient être affectés, dès à présent, en soutien à l'aide humanitaire, et à la mise en oeuvre de la future Opération de maintien de la paix (OMP) qu'il est prévu de déployer dans cette région. Il a fait valoir que les soldats français actuellement engagés en Côte d'Ivoire, pays où la situation est en voie d'apaisement, pourraient être utilement transférés au Darfour, en appui à cette OMP. Relevant que la Chine avait promis d'envoyer près de 300 experts pour aider à la résolution du conflit, il a souhaité savoir s'il s'agissait d'une évolution de l'attitude de ce pays envers le Soudan, dont il exploite une grande part des ressources pétrolières.